L’ARCHE DE NOÉ, DE LA PURE LÉGENDE…
Je veux bien croire
que la Bible est inspirée par Dieu, mais je ne pense pas que tout ce qui
y est mentionné
doit être pris au pied de la lettre, tel que présenté. Surtout pas les
premiers
récits de la Genèse, issus de multiples copies et modifications de
certains mythes
chaldéens. Il y a une vérité cachée, comme toutes les légendes en
comportent.
L’arche de Noé (pas
le
Déluge) fait partie de ces récits fabuleux, comme je vais tenter de le
démontrer
dans les lignes plus bas.
Selon la Bible, ce
bateau mesurerait 135 m * 22 m * 14 m environ. Un gigantesque navire,
carrément...
titanesque ! À trois étages, en plus. Je ne doute pas qu’a l’époque,
l’homme
ait pu construire un mastodonte pareil. L’Histoire m’a convaincu,
preuves à l’appui,
que certaines civilisations d’un fort lointain passé étaient parfois
dotées de
moyens technologiques dépassant notre entendement actuel. Le hic est
plutôt ailleurs…
Comment donc TOUTES les espèces animales (PAR PAIRE) de
la planète Terre ont pu se
confiner dans un espace aussi restreint, quoique volumineux ? Restreint
compte tenu du nombre quasi-incalculable des animaux peuplant Gaia.
Savez-vous
combien il y a des insectes, des mammifères, des reptiles ? Combien de
types d’abeilles, de fourmi, de chiens, de serpent ? Au bas mot, à mon
sens, l’arche devrait être dix fois plus grande pour répondre à
l’exigence de l’espace.
À moins, je peux l’admettre, qu’il y ait eu erreur de traduction ou
erreur de
transcription, chose inévitable dans les récits légendaires, surtout
quand il s’agit
des copies des copies des copies. Je fais cadeau au lecteur des espèces
marines,
lacustres, fluviales ou que sais-je encore, animaux qui ont parfaitement
pu
survivre à la montée des eaux, le milieu aquatique étant en effet leur
élément
naturel. Même si la Bible déclare que toute créature vivante qui subit
le déluge
expira, ce dont je doute fortement. Je ne pense pas que l’arche abritait
des
aquariums pour baleines, hippopotames, écrevisses, planctons, requins,
tortues
et j’en passe de meilleures. Je fais également cadeau au lecteur des
microbes
et autres créatures unicellulaires…
Certains chrétiens
très
peu scientifiques osent extravaguer en déclarant sans vergogne qu’après
le Déluge,
plusieurs espèces sont apparues. Les traces historiques, supposées ou
réelles
de la Grande Inondation, remontent tout au plus à 10 000 – 15 000 ans
avant le
Christ. Toutes les espèces animales actuelles existaient en ce temps-là,
excepté
naturellement quelques-unes d’entre elles qui ont disparu entre-temps.
Mais aucune
n’est apparue. Un tel raisonnement est d’ailleurs surprenant de la part
d’un chrétien
de base qui, par essence, est créationniste et qui, par conséquent, ne
devrait
porter le moindre crédit à une thèse d’apparition de nouveaux types de
créatures
après la Création divine. Pour ma part, je suis évolutionniste. Et en
temps qu’évolutionniste,
je sais qu’une nouvelle espèce n’apparait pas seulement en 10 000 ans,
mais au
moins après 100 000 ans. Bref, la théorie de nouveaux spécimens animaux
ou végétaux
apparus après le déluge, c’est de la fumisterie…
Autre chose : où
est-ce que Noé trouva la bouffe pour nourrir tout ce monde animalier ?
Est-il
allé jusqu’au Nord-Ouest de la RDC cueillir en quantité les feuilles
dont les
okapis ont besoin ? Il s’est débrouillé comment pour pêcher le poisson
dont sont censées se nourrir toutes les espèces de phoques et d’otaries,
de
ratons-laveurs et de loutres, qui devraient squatter le navire durant 40
jours ?
Et comment s’est-il arrangé pour parquer correctement toutes les bêtes
dans le
navire ? Les serpents et les araignées, ça pique et ça mord grave…
Un souci de taille à
souligner
s’avère le rassemblement de tous les animaux du globe en un seul point
d’Asie
Mineure. Par quel miracle une telle rencontre aurait-elle pu avoir
lieu ?
Les manchots auraient ainsi délaissé leur Antarctique natale pour se
retrouver
dans un climat qui leur est totalement défavorable ? L’ours polaire
aurait
donc émigré beaucoup plus au Sud que de coutume ? Noé a dû prévoir dans
son gros bateau des régulateurs spéciaux de température style
réfrigérateurs géants
… Je ne veux même pas parler des kangourous et des koalas qui ne vivent
qu’en
Australie et en Nouvelle-Zélande, contrées insulaires à plus de 1 000 km
de
tout continent. Inutile de dire ici que ces deux espèces animales ne
savent ni
voler ni nager… Et comble de la fantasmagorie, nos animaux ont regagné
leur
territoire d’origine après la baisse des eaux… Par instinct, je présume…
Vu tout ce qui
précède,
il est loisible d’affirmer que l’Arche de Noé n’existe que dans les
écrits et
dans la tête de ceux qui y croient encore. Rechercher des traces
palpables de
ce navire mythique, c’est comme rechercher les vestiges de la chaussure
droite
de Peter Pan ou du carrosse de Cendrillon. Tout ça pour vous dire que ce
qu’on
a trouvé en Turquie (ou je ne plus où encore) aux sommets d’une montagne
pourrait être l’épave d’une embarcation ou de n’importe quelle
construction en
bois, mais pas celle du bateau du Déluge. La vérité est ailleurs…