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12 février 2008

POLISSONNERIE À L’UPC (OU PEUT-ÊTRE AILLEURS)

POLISSONNERIE À L’UPC (OU PEUT-ÊTRE AILLEURS)

Une histoire amplifiée par la rumeur et dont on ne dispose que de très peu d'éléments réels s’est, semble-t-il, récemment produite à l'Université Protestante au Congo, que certaines mauvaises langues nomment Union des Petits Complexés (UPC). La rumeur a tellement pris des dimensions incroyables que l'on ne sait plus trop si les protagonistes de cette scabreuse histoire étaient des étudiants de l’UPC ou ceux d'autres établissements universitaires. L'on ne sait pas trop non plus si les faits se sont déroulés au sein même de l’UPC ou ailleurs. J’aimerais bien qu’un internaute éclairé illumine mes lanternes quelque peu obscurcies par l'imprécision. Toujours est-il qu’en gros, les choses se sont passées à peu près comme ceci :

Une meuf un peu trop snob souffrant presque de misandrie s’est trouvée guérie de sa pathologie en s’amourachant d’un dragueur décidément hors pair. Nos deux tourtereaux voulaient se connaître davantage en pratiquant les suaves et coupables arts de la fornication. Et ils ne se privèrent guère, du moins si l'on en croit la vidéo de qualité moyenne que le Don Juan réalisa durant au moins huit minutes pendant lors de leurs ébats amoureux et qu'il enregistra dans son téléphone portable hi-Tech. En fait, le garçon voulut immortaliser ce suprême désir afin de montrer à ses amis que « la forteresse n’était plus inexpugnable ».

C'est ici que chacun a sa version de l'histoire. Pour les uns, dans un désir d'humiliation poussée à ses extrêmes retranchements, le mec aurait envoyé la vidéo licencieuse à pas mal d’individus grâce au système MMS. Le premier destinataire de ladite vidéo serait, ô cynisme cruel, le père de la demoiselle ! Pour les autres, il semble que le gars n'aurait eu aucune intention de publier les séquences animées de ses frasques. C'est plutôt l’un de ses potes qui aurait transféré par Bluetooth le clip dans son Smartphone et qui se serait chargé, s'il faut ainsi le dire, « d'une large diffusion »...

Si la première version des faits s’avère exacte, le fornicateur est poursuivable dans le chef de deux infractions :

  • ·         De diffamation et ce, à grande échelle, pour avoir déshonoré plusieurs familles et proches de la fille

  • ·         D’outrage public aux mœurs pour avoir propagé, certes par voie moderne, mais en public, des images propres à largement choquer quiconque doté d'un minimum de sens moral

Mais comme ce bordel de bled qu’est le Congo Démo(n)cratique est caractérisé par une impunité opiniâtre, parions que dans cette hypothèse, le cas ne sera jamais appréhendé par la justice. Le remplacement douteux des hauts magistrats opéré il y a moins d'une semaine n’y changera pas grand-chose.

Si la seconde version des faits passe pour la vérité, alors notre gaillard s'en tirera à bon compte. En effet, il sera vraiment peu aisé de déceler l’élément moral des infractions de diffamation et d’outrage public aux mœurs, à moins que l'intéressé n'avoue ses œuvres. En revanche, le monsieur qui, le premier, a transféré la vidéo de son appareil vers un autre est bel et bien poursuivable de ces deux infractions. Et ceux qui l’ont aidé dans son ignoble entreprise peuvent être taxés de complices.

Dommage que le chef de l'État n’ait pas prévu la justice parmi ses cinq immenses chantiers...

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Commentaires
S
Que le monde est beau ! Et la vie semble plus animée avec les nouvelles technologies. J'ai bien aimé ton récit. J'espère que ce n'est qu'une fable ; sinon la réputation de notre homme est faite pour toujours.
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